Sifi Ghrieb en visite de travail à Boumerdès : «L’état engagé à accompagner tous les projets de développement»
Le secteur industriel poursuit sa dynamique de redressement, avec l’entrée en exploitation imminente de l’usine de production de sucre Tafadis, un projet majeur porté par la société Madar Holding.
Située dans la zone industrielle de Larbatache (Boumerdès), cette usine qui a récemment été récupérée dans le cadre du processus de confiscation des propriétés, conformément aux décisions judiciaires définitives, entrera prochainement en phase de production avec une capacité de 2.000 tonnes par jour. Lors de sa visite d’inspection sur le site, le ministre de l’Industrie a mis en avant l’importance de ce projet dans la stratégie nationale de relance industrielle, soulignant la modernisation des infrastructures et la contribution à la sécurité alimentaire du pays. Il a exprimé son admiration pour cette initiative, qui marque une étape importante dans la transformation du paysage industriel algérien, notamment dans le secteur stratégique du sucre. Avec la montée en puissance de la production, l’usine devrait jouer un rôle central dans la satisfaction de la demande nationale en sucre et réduire la dépendance du pays aux importations, en particulier dans un contexte où la diversification de l’offre alimentaire locale devient primordiale. La raffinerie génère non seulement une forte capacité de production, mais aussi un impact direct sur l’emploi. Dans un avenir proche, le Groupe Madar, propriétaire du projet, envisage d’étendre cette initiative avec la construction d’une autre usine de production de sucre à partir de betterave sucrière à Ouargla, prévue pour entrer en production dans trois ans. Ce projet vise à augmenter encore davantage la production nationale et à répondre aux besoins croissants du marché en matière de sucre, consolidant ainsi la position de l’Algérie comme acteur clé dans la production de sucre dans la région. Lors de sa visite, Ghrieb a souligné que ce projet est un modèle de relance des unités industrielles récupérées, après leur confiscation dans le cadre de la lutte contre la corruption. Il a également rappelé que ce projet s’inscrit dans le cadre des instructions données par le Président de la République pour la restitution des biens industriels récupérés. Le ministre a réitéré que son département continue d’accompagner tous les projets industriels et de développement en Algérie. La raffinerie Tafadis fait partie d’un ensemble de projets visant à revitaliser le secteur industriel national et à renforcer la compétitivité des produits algériens. Le soutien aux entreprises locales, aux initiatives de modernisation et à la création d’emplois reste au cœur des priorités de l’État, dans un contexte où l’Algérie cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance aux importations. Sifi Ghrieb a relevé que la suppression des obstacles aux projets d’investissement est essentielle pour dynamiser l’économie algérienne. « Nous suivons un rythme soutenu dans la levée des obstacles et les nouvelles unités qui entreront bientôt en service donneront un nouvel élan à notre pays. Cela reflète clairement la volonté politique du gouvernement algérien de diversifier son économie », a-t-il affirmé. Ces mesures s’inscrivent pleinement dans le cadre des directives du président de la République, qui ont pour objectif d’orienter le pays vers une économie moins dépendante des hydrocarbures. La diversité économique, la création d’emplois et l’attractivité des investissements sont au cœur de cette stratégie. Le programme de la visite du ministre l’a conduit à l’unité de production de jus de la société N’gaous, située à Khemis El Khechna. Inaugurée en janvier 2023 après sa récupération dans le cadre du processus de confiscation des biens, conformément aux décisions judiciaires définitives, l’usine s’inscrit dans une dynamique de redressement et de modernisation de l’industrie alimentaire en Algérie.Ghrieb a eu l’opportunité d’inspecter les différentes étapes de la production, soulignant l’importance de doter l’usine d’un plan de développement global qui intègre à la fois la réhabilitation de ses infrastructures et l’adoption des normes internationales en vigueur dans l’industrie alimentaire. Ces actions, selon lui, sont essentielles pour garantir la compétitivité du produit tant sur le marché local qu’international.
M. M. El Moudjahid
