Saidal et la société Madar Holding ont signé hier un accord de partenariat pour la création d’une clinique de thérapie cellulaire qui sera affiliée au groupe pharmaceutique dans la ville de Sidi Abdallah.
Cet accord traduit la volonté commune des deux entreprises de s’engager dans la dynamique du progrès scientifique mondial et de mettre à la disposition des patients algériens les dernières solutions thérapeutiques innovantes. Selon les termes de l’accord, Madar Holding garantira le financement du projet, tandis que Saidal apportera son expertise et son savoir-faire technique et soutiendra le processus de transfert de technologie nécessaire à la création et à l’exploitation de la clinique.
« Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision nationale dont l’objectif principal est de renforcer la souveraineté sanitaire de notre pays et à stimuler la recherche et la production de traitements innovants », a déclaré Mme Nabila Ben Yeghzer, PDG de Saidal, dans son intervention. « A travers ce projet, nous avons l’ambition claire de répondre aux besoins croissants des patients atteints de maladies complexes, de fournir des traitements de nouvelle génération et d’élever la position de l’Algérie parmi les leaders régionaux en matière d’innovation médicale », a-t-elle expliqué.
De son côté, son conseiller scientifique, Mourad Belkhalfa, a confirmé que «la future clinique intégrée sera dotée des dernières technologies et s’appuiera sur des équipes médicales et scientifiques algériennes hautement qualifiées ». Pour cela, « nous mettrons en œuvre toutes nos capacités afin d’assurer un niveau d’excellence conforme aux standards internationaux », a-t-il promis.
Il est à noter que ce partenariat s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de l’industrie pharmaceutique en Algérie avec des collaborations précédentes entre Saidal et des entreprises chinoises et russes pour la production de médicaments anticancéreux et de kits de dépistage.
L’accent est mis sur le développement de la recherche et de la production locale de médicaments innovants, notamment dans le domaine de la biotechnologie. C’est dans ce cadre que Saidal a, faut-il le rappeler, signé, il y a trois semaines, un mémorandum d’entente stratégique avec le laboratoire suisse Roche, référence mondiale dans le domaine des biotechnologies.
Cet accord historique ouvre la voie à la fabrication en Algérie de «produits biotechnologiques de pointe, destinés notamment au traitement de pathologies lourdes, telles que les cancers», est-il mentionné dans un communiqué de Saidal.
Fabrication de produits biotechnologiques de pointe en Algérie
Le mémorandum signé vise à transférer le savoir-faire de Roche vers les unités indus¬trielles de Saidal, tout en garantissant le res¬pect des normes internationales les plus strictes en matière de qualité, de sécurité et d’efficacité. A terme, les patients auront accès à des traitements biologiques produits localement, avec des délais de disponibilité réduits et une accessibilité renforcée.
Ce projet revêt une importance stratégique majeure, à la fois pour Saidal, qui confirme ainsi son ambition de se positionner comme un acteur clé de la bioproduction en Afrique du Nord et pour l’Algérie, qui poursuit son objectif de réduire la dépendance vis-à-vis des impor¬tations de médicaments sensibles et coûteux.
«Cette initiative s’inscrit pleinement dans la feuille de route tracée par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, visant à faire de l’Algérie un hub régional de la biotechnologie pharmaceutique au service de la santé pu¬blique», a souligné la même source.
Par ailleurs, cet engagement vient renforcer la dynamique ac¬tuelle du secteur du médicament créée par le travail commun réalisé par les pouvoirs publics, les opérateurs nationaux et des partenaires étrangers portant la couverture des besoins nationaux par la production locale à plus de 70%.
Mieux, dans la mise en œuvre de cette stratégie, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a appelé, jeudi dernier à Tlemcen, les opérateurs privés du secteur pharmaceutique à s’orienter vers la production de matières premières en partenariat avec le groupe Saidal.
« Nous appelons les acteurs privés du secteur pharmaceutique à collaborer avec le groupe Saidal dans la fabrication de matières premières pharmaceutiques, afin de réduire la facture d’importation, qui atteint 6 milliards DA, et d’assurer une autosuffisance dans ce domaine, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a-t-il déclaré.
Cela dit, le ministre a indiqué que Saidal mettra en service, avant la fin de l’année en cours, trois usines de production de matières premières, et que les autres seront réceptionnées au cours des prochaines années.
Il citera l’exemple des 129.600 types de dispositifs médicaux qui sont actuellement importés et dont le ministère de l’Industrie pharmaceutique encourage désormais leur fabrication localement afin de réduire une facture d’importation jugée « très élevée ».
Wassim Kouidri a annoncé, en outre, le lancement prochain de deux projets de construction d’unités de stérilisation, l’une appartenant au secteur privé et l’autre au groupe Saidal, qui devraient entrer en service dans un délai de 18 mois.